Retour anniversaire sur le voyage à la découverte de la filière sucre au Paraguay

Ingredients - 30/08/2023

En 2019, Nina est partie à la découverte de nos fournisseurs de sucre au Paraguay.

Nous voilà 2 ans après, et de manière à célébrer l’anniversaire de ce voyage, elle nous livre une interview exclusive pour revenir en détails sur son expérience.

Nina devant le siège du gouvernement à asuncion

Pourquoi avoir choisi le Paraguay comme pays fournisseur de sucre ?

Au démarrage de Lökki, nous cherchions des matières premières non seulement Bio mais aussi équitables. Autant vous dire qu’à l’époque, il n’y avait pas beaucoup de choix dans les pays rassemblant ces deux critères. Finalement, nous avons hésité entre une filière bio et équitable du Brésil ou bien une filière du Paraguay.

Nous avons choisi le Paraguay car ce pays souffre de la forte concurrence du Brésil (qui est bien mieux mécanisé et possède un accès direct à la mer). Le Paraguay vit principalement de la culture de la canne à sucre, ils n’ont pas d’accès à la mer et les producteurs travaillent majoritairement de manière manuelle dans les champs. Nous avons donc décidé de donner du travail à cette population-là, qui nous semblait en avoir le plus besoin.

Combien de jours es-tu restée au Paraguay ?

Je suis restée une semaine ????

Quel était le programme de tes journées ?

Sur 7 jours, nous avons pris le temps de visiter la Capital Asunción et de mieux comprendre l’histoire et l’économie du pays. En parallèle, j’avais pris le livre « Paraguay » à lire dans l’avion, pour m’aider à mieux comprendre l’héritage historique de ce pays.

Le reste de la semaine, nous avons visité : l’usine sucrière (celle qui transforme les cannes à sucre en sucre en poudre), l’association des producteurs qui gère la prime équitable, les champs de canne à sucre, l’école des enfants de producteurs ainsi que quelques programmes de constructions qui ont vu le jour grâce au versement de la prime équitable (notamment un cabinet médical).


Dégustation de canne à sucre, direct producteur (dur dur…)

Qui as-tu eu l’occasion de rencontrer ?


J’ai pu rencontrer les dirigeants et le staff de la sucrière « La felsina » ainsi qu’une poignée de producteurs  (qui m’ont fait goûter le maté dans leur calebasse traditionnelle) et leurs enfants à l’école.

J’ai aussi eu l’occasion de côtoyer certains fondateurs
et/ou responsables qualité d’autres marques labellisées Biopartenaire
car nous étions plusieurs à mutualiser ce voyage !

Qu’as-tu découvert concernant leur culture ?

J’ai été surprise de voir à quel point la culture de cannes à sucre au Paraguay reste encore peu mécaniséeGrâce à la prime équitable, l’association de producteurs a pu investir dans un tracteur. Ils le mutualisent, mais le travail se fait encore beaucoup avec bovins et charrettes.



J’ai aussi trouvé le pays toujours meurtri par guerre de la Triple Alliance qu’ils ont vécu au 19ème siècle. Près de 70% de leur population a été décimée à cause du conflit et de longues années sont nécessaires pour s’en remettre. Ils ont beaucoup perdu dans cette histoire et le pays cherche encore ses marques pour s’en sortir économiquement aujourd’hui.

Sinon culinairement parlant, j’ai dégusté et apprécié La chipa guazu, une sorte de petit soufflé au fromage, la sopa paraguaya (une chipa guazu mais avec des oignons)
et le manioc qui remplace parfois la pomme de terre et le pain !

La chipa guazu, la sopa paraguaya et le manioc : un vrai festin !

Enfin, j’ai évidemment découvert la consommation de maté et leurs pailles en inox hyper ingénieuses qui permettent de filtrer l’infusion sans avoir besoin d’une boule à thé ! Tous les Paraguayens circulent avec leurs gourdes, ils en ont toujours une sur eux !

Maté : prêt à boire !

Qu’est-ce qui t’as le plus marqué durant ton voyage ?

La pauvreté à certains endroits (favelas en plein centre d’Asunción) ; la ressemblance (physique & spirituelle) entre la population et les peuples indigènes d’Amazonie (qu’ils sont beaux !) et la taille de l’outil industriel pour transformer la canne à sucre en sucre en poudre (sacrée machine !).


Quels conseils donnerais-tu à ceux qui souhaitent visiter le pays ?

Y aller pour un minimum de deux semaines car le voyage est très long.

Quelle autre filière Lökki aimerais-tu découvrir ?

J’aimerais dans les prochaines années aller à la rencontre de nos producteurs de thé
au Laos
 (nouvelle filière que nous n’avons pas encore eu l’occasion de visiter !).

Pour plus de détails sur la filière sucre, jetez un oeil ici :

https://www.lokki-kombucha.fr/appro-sucre-bio-equitable-paraguay/

 

 

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