La communication non violente : un outil qui favorise les bonnes relations

éthique - - 23/08/2023

Une de nos valeurs fondamentales chez Lökki est la bienveillance : s’accepter les uns et les autres, aussi bien dans nos faiblesses que dans nos forces. Il n’empêche que parfois, on a besoin d’exprimer des choses qui ne nous conviennent pas et il n’est pas toujours simple de ne pas blesser la personne en face de nous. C’est pour cela que nous avons décidé d’être sensibilisés au sein de l’équipe à la Communication Non Violente. On vous explique tout dans cet article !

Sylvain et son plus beau sourire

Qu’est-ce que la communication non violente (CNV) ?

La CNV, c’est l’art de résoudre des conflits en trouvant des solutions gagnant/gagnant. Elle nous invite à reconsidérer notre façon de nous exprimer, d’écouter et de résoudre les conflits, en plaçant notre conscience sur ce que nous observons, sur ce que nous ressentons, sur ce dont nous avons besoin et sur ce que nous demandons.

Zoom sur l’histoire de la CNV

La Communication Non Violente fût développée aux Etats-Unis dans les années 60 par le docteur spécialisé en psychologie clinique Marshall Rosenberg.

Marshall Rosenberg, nouveau porte-parole de la non-violence, a eu l’occasion de tester l’efficacité de sa méthode auprès de diverses communautés américaines (écoles, institutions publiques) en prise aux conflits raciaux et socio-économiques de l’époque. Le succès qu’il rencontre l’a alors amené à créer en 1984 le Center for Non-Violent Communication à Sherman (Texas) ayant pour mission de diffuser et faire connaître ce nouveau processus à travers le monde via des séminaires ouverts au grand public et aux organisations privées.

Aujourd’hui la communication non violente est de plus en plus connue en France et est appliquée autant à l’échelle familiale (couple et enfants) qu’à l’échelle professionnelle (relation entre collègues et partenaires).

Comment s’exprimer d’une façon non violente ?

La technique repose sur l’application de quatre principes fondamentaux :

L’observation : toute situation doit pouvoir être observée de manière factuelle, sans que vous jugiez les autres.

Les sentiments : Interrogez-vous sur ce que vous ressentez et exprimez vos émotions simplement et clairement à l’autre sans l’accuser ou interpréter son comportement, utilisez-le « je » car vous exprimez votre ressenti personnel.

Les besoins : Vous identifiez et exprimez votre besoin qui a été bafoué/chahuté lors de la situation en question.

La demande : Vous formulez votre demande de façon ouverte et positive, la personne en face écoute attentivement avec bienveillance les arguments. Attention, tout le monde ne réagit pas de cette façon suivant les divers caractères, il s’agit d’un réel travail sur soi-même. Le but étant de trouver des solutions ensemble afin d’améliorer la situation pour les deux parties.

Après la théorie voici la pratique

Prenons l’exemple de deux collègues un peu tendus au travail : l’un arrive avec 15 minutes de retard au travail tandis que l’autre est ponctuel. Les deux collègues démarrent mal la journée car le premier est très contrarié d’avoir attendu 15 minutes son collègue de bon matin. L’échange est assez catastrophique : hausse de ton, jugement, manque de respect. Il est difficile de faire baisser la tension et de sortir de cet échange de manière constructive. En appliquant la communication non violente, voilà comment l’échange aurait plutôt eu lieu :

Lors de la pause-café du matin, l’un des deux collègues fait part au second qu’il aimerait lui parler d’un sujet qui lui tient à cœur et pèse un peu sur sa journée.  L’autre lui accorde son temps et son écoute, d’une manière constructive car son collègue a quand même pris la peine d’introduire le sujet « intelligemment ».

Observation : « J’observe que depuis quelques jours tu arrives 15 minutes après 9h le matin. »

Sentiments : « Je me sens contrarié en t’attendant car pendant ces 15 minutes je dois faire le travail pour deux, je perds en efficacité et je prends du retard sur ma journée.

Besoin : « J’ai besoin d’être efficace et bien dans les temps quand je travaille. »

Demande : « Pourrait-on démarrer la journée en même temps ? Ainsi nous pourrions démarrer au mieux et ne pas perdre de temps de bon matin. »

L’autre personne reçoit avec empathie ce qui se passe sans entendre ni critique ni exigence. Elle peut exprimer éventuellement ses difficultés à arriver à l’heure et ensemble ils vont essayer avec son interlocuteur de trouver une solution respectueuse des besoins de chacun. Ici il n’est pas question de rapport de force mais plutôt de solution gagnant/gagnant.

Et pour ceux qui veulent aller plus loin

Les livres à lire…

La communication non violente au quotidien de Marshall B. Rosenberg

Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) de Marshall B. Rosenberg

Petit cahier d’exercices de communication non violente de Anne Van Stappen et Jean Augagneur

Au cœur de la communication non violente de Sophie Grosjean


 

 

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